Orouni – Partitions – Pet Sounds des temps modernes

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Orouni - Partitions

Orouni - Partitions

Orouni – Partitions (December Square/Differ-ant) – Sorti le 19/04/2019

Je vais être honnête, je n’avais jamais entendu parler d’Orouni avant de le retrouver dans Magic… et qu’il me fut aussi subtilement glissé dans l’oreille par La Centrifugeuse qui faisait aussi la promo du splendide album de Yules. Et là j’ai en effet l’impression de débarquer puisque le français Orouni signe déjà son quatrième album !

Nous voici donc avec un album assez singulier. A la fois très bien écrit et parfaitement réalisé, et pourtant tout aussi déroutant. Car si tout semble bien rangé, on a l’impression que c’est bien rangé dans les tiroirs d’une vieille mercerie : chaque tiroir offre un lot de possibilités infinies. C’est un album qui fourmille d’idées, de compositions aux arrangements et d’instruments insolites. Toutes ces petites choses qui font la difference, dans un projet vraiment insolite.

Parfois pop pour se sentir comme à la maison (Former Lorry Driver, Aloysius), parfois chanson (Suppression of Local Control), parfois reggae (Nora), parfois pop puis presque world-music (No News Is Bad News), Orouni, d’ailleurs passionné de musique africaine, casse les codes et nous offre assez peu de points de repères.

Et c’est une véritable prouesse tant l’ensemble est parfaitement exécuté et fait preuve d’une richesse musicale assez rare pour être soulignée. Orouni aurait la notoriété des Beach Boys, nul doute que l’ensemble de la presse aurait salué ce qui ressemble à son Pet Sounds des temps modernes. Bravo l’artiste !

Orouni en concert

18 février 2020 : festival Hibernarock (Aurillac)

28 février 2020 : Pop Circle (MQB de Malakoff)

Quelle bière boire en écoutant Partitions de Orouni ?

J’ai choisi la Bird In Hand de la brasserie suédoise Stigbergets. Non pas qu’elle soit aussi déroutante que l’album d’Orouni, mais parce qu’elle apporte justement un côté fruité et enjoué que l’on retrouve avec Orouni. Et pour les moins initiés, l’amertume peut surprendre, au même titre qu’un balafon au milieu d’un chanson d’Orouni. Pour ceux qui sont déjà habitués, on retrouve tout ce qui fait une bonne IPA, avec ici un beau travail sur les arômes, ce qui n’est pas toujours le cas. Et donc un chouette équilibre le tout dans une belle couleur orangée… à consommer avec modération bien entendu.
Bird in Hand bière

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