Olivier Rocabois – The Pleasure is Goldmine (EP) – Pop en stock !

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Olivier Rocabois s’était fait remarquer il y a tout juste plus d’un an avec un album de pop grandiloquente, une sorte de gros banquet auquel Paul McCartney, Brian Wilson ou Harry Nilsson étaient vivement conviés. Il revient avec un EP dont le titre, The Pleasure Is Goldmine, révèle à lui seul que le bonhomme n’a pas fini de nous rassasier. 

The Pleasure is Goldmine

Il le disait pourtant lui-même lors de la promo de son album Olivier Rocabois Goes Too Far : « Le prochain album moins dans l’outrance. Là c’est un énorme gueuleton, un énorme banquet. » Raté, l’outrance est de retour, et tant mieux. Et il s’agit d’un EP, pas d’un album !

The Pleasure is Goldmine, ça sonne comme un titre glam étincelant, et ça tombe bien car c’est plutôt ce qui caractérise Olivier Rocabois. Le bonhomme n’est pas du genre à faire dans la demi-mesure, et on s’en réjouit. Life is a gamble nous susurre une voix à la fin du titre inaugural. Cet EP en est aussi un, de jeu, de pari sur l’avenir de la pop hexagonale. Avec trois morceaux autour des 6 minutes, on pouvait se douter que les mélodies d’Olivier Rocabois avaient encore des choses à nous dire. Watch The Seasons Come and Go est une véritable déclaration d’amour qui commence en douceur pour monter en intensité rappelant sans doute les Beatles période Let It Be, quand les coupes au bol avaient laissé place aux longues barbes et aux cheveux sur les épaules. Les plus jeunes penseront peut-être aux Lemon Twigs, donc à McCartney et au glam. Sauf que l’intelligence musicale d’Olivier Rocabois est aussi dans la production qui trouve un savant dosage pour éviter la crème qui dégouline et ainsi bonifier les arrangements à la richesse harmonique toujours aussi foisonnante.

New Year’s Crazy Egos semble être une composition pop évidente sur son rythme binaire, ses montées en demi tons, ses « shalalalala » couplés à des chœurs en « oooooh ooooooh« , un classique du genre, qui se révèle plus complexe à mi-parcours. Olivier Rocabois nous emmène dans son univers pop, avec sa voix si expressive et son anglais plus que parfait. Les chœurs s’accentuent, parsemés de clavier et synthés (un Moog ?) lorgnant vers un kazoo qui aurait mangé une pédale wah-wah ! Le final I Would Have To Loved You ne déroge pas à cette non-règle de partir dans des contrées lointaines de voix, cordes et arrangements multiples à rendre George Martin jaloux. Il n’y a pas de cadre ni de limite à la grandiloquence. 

L’EP est complété par un titre ovni, sorte d’incantation mystérieuse qui m’a rappelé certaines idées exploitées autrefois par les Boo Radleys ainsi qu’une revisite d’un ancien titre, I’d Like To Make my Exist with Panache qui a trouvé sa nouvelle vie avec l’une des figures incontournables de la pop hexagonale aux influences british : Christophe Vaillant connu sous le nom de Le Superhommard. On se régale sur cet EP aussi gourmand que généreux, où les règles des formats prédéfinis sont allégrement transgressées. A l’image de l’album de Tintin Coke en Stock, Olivier a quant à lui encore de la pop en stock. On ne va pas s’en plaindre ! 

Quelle bière boire en écoutant The Pleasure Is Goldmine d’Olivier Rocabois ?

Les puristes associent Olivier Rocabois à du champagne. Je comprends. Mais il y a une telle variété de saveur dans la bière artisanale qu’il serait dommage de passer à côté. Notamment de Goût de l’Eternel, l’une des récentes Triple New England de la brasserie française Fauve. Un bière travaillée avec trois houblons américains (Citra, Mosaic, Simcoe) qui dévoile son régal de saveurs, à la fois exotiques et gentiment houblonnées. Comme après un album ou EP d’Olivier Rocabois, on est dans un état d’extase par la richesse de toute ce qu’on a eu en bouche, c’est fort (10°), mais on est pas groggy pour autant. Un régal à trouver sur ce lien et à boire avec modération.

 

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