Arctic Monkeys au Zénith de Paris le 29/05/18

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Voilà 5 ans que les singes de l’arctique n’étaient pas passés en France. Événement donc après cette longue attente au Zénith de Paris où le groupe de Sheffield se produisait en ce 29 (et 30) Mai pour promouvoir leur dernier opus Tranquility Base Hotel and Casino. Récit…

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Cameron Avery, première partie pas si décalée

C’est sous une chaleur de plomb ainsi que de strictes contrôles de sécurité et d’identité que nous pénétrons dans un Zénith déjà bien rempli à un quart d’heure de la première partie assurée sur cette courte tournée européenne (6 ville seulement) par Cameron Avery songwriter australien ayant participé à l’enregistrement du dernier album des Arctic Monkeys. Cameron Avery nous propose une élégante soul, quoiqu’un peu ennuyeuse (euphémisme) sonnant parfois comme du Lionel Ritchie indé. Si si… Etrange première partie donc pour un groupe rock mais collant malgré tout à l’esprit du dernier album des Monkeys. L’ambiance ne décolle pas malgré un dernier titre plus rock mais le public reste respectueux.

Les Monkeys se muent en nouveau groupe

arctic-monkeys-zenith-2018-2Les lumières du Zénith (transformé en fournaise) s’éteignent 30 minutes plus tard au son de l’inquiétante intro de Four Out Of Five, premier single de Tranquility Base Hotel and Casino. Un début de concert tout en douceur donc (une fois n’est pas coutume) mais d’une classe folle. Le décor est d’une efficace simplicité : de discrets effets de lumière or et argent ainsi que sept lettres de lumières en arrière scène constituant le nom MONKEYS. Tout sera pour la musique ce soir : pas de fioriture. Au-delà du style musical, le groupe lui aussi est méconnaissable. Pas moins de 5 musiciens additionnels (dont Cameron Avery et son backing band) viennent tenir main forte au quatuor. Alex Turner est plus charismatique que jamais à mi-chemin entre le crooner et le playboy dans son costume très 70’s. Passé Four Out Of Five, la suite du programme sera musclée, plus proche de ce que l’on attend des Arctic Monkeys. Le groupe enchaîne donc avec les classiques Brianstorm, Crying Lighting, Do I Wanna Know? Le public est déjà conquis. Le groupe est excellent et ce n’est que le début !

Un concert intense

La bande à Alex Turner, malgré le déconcertant et calme dernier album, arrive à assurer un concert sans aucun temps mort en entrecoupant nouveaux morceaux et classiques pêchus du groupe. Ainsi, on retrouve en vrac Do Me A Favour, Cornerstone, Why’d You Only Call Me When You’re High, Don’t Sit Down Cause I’ve Moved Your Chair, Pretty Visitors ainsi que de nouveau titres comme Batphone, Tranquility Base Hotel + Casino, She Looks Like Fun ou One Point Perspective. Le concert prend une tournure dantesque et le public parisien perds le contrôle lorsque le groupe entame I Bet You Look Good On The Dancefloor et le magnifique 505 qui nous mènera jusqu’au rappel. Déjà hélas…

Un magnifique mais trop court rappel

We want more ! Le groupe revient nous achever avec un rappel certes court mais intense. The View From The Afternoon, seul titre où le groupe se retrouve à quatre, transforme la fosse en un furieux bordel. Ca pogotte sec comme rarement au Zénith.

Suivent Arabella et RU Mine? Rien n’est à redire. Du grand art ! Malheureusement, après une heure trente de concert, les lumières se rallument déjà. On vient d’assister ce soir à un très grand concert d’un groupe qui ne finit pas de nous surprendre en se réinventant et se diversifiant constamment avec brio ! Qui aurait pu parier en 2006 que ce groupe sorti de nulle part, s’étant fait connaitre via Myspace (R.I.P.) aurait pu devenir ce groupe d’une classe folle à la notoriété mondiale ? Bien peu sans doute. Certains diraient (à raison) que ce Tranquility Base Hotel and Casino aurait pu (ou du) être le premier album solo de Turner. Qu’importe, même si le style ne colle pas au Monkeys, si les concerts restent aussi bons alors, on en redemande ! Sur le premier album d’Arctic Monkeys figurait le titre From The Ritz To The Rubble (Du Ritz aux décombres). La bande d’Alex Turner pourra se vanter d’être passé des caves de Sheffield aux Penthouse de Los Angeles et c’est bien mérité !

 

François Delporte

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